UMBRA

POETIC PERFORMANCE RESIDENCY

PERFORMANCE: ANDREIA MORADO
POETRY: ALINE YASMIN
VIDEO/SOUNDTRACK: ALEX CEPILE

A poetic performance that combines sound and body. The body exists in a paradox between freedom and limitation. Movement becomes a form of imagery, a dialogue, an impulse that allows for freedom even when the body is confined, prompting questions about restrictions and limitations that are circumscribed in one’s thoughts.

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Une performance poétique qui combine son et corps. Le corps se trouve dans un paradoxe entre la liberté et ses limites. Le mouvement devient une forme d’imagerie, un dialogue, une impulsion qui permet la liberté même lorsque le corps est confiné, posant des questions sur les restrictions et les limites qui sont circonscrites dans les pensées.

“Images succeed each other, in the twilight between words and gestures, giving wings to an imaginary moment. The body’s intention comes from madness, this ally of moments of profound mutation. Here is born the will to be, even in the darkness. A suspended line, just like time… a new way to see the body. A matter body trapped between walls, barriers to light, to the outside, to the air, to freedom…
This is the moment to rethink this dormant experience with open eyes, facing the window.
The perception of the object(s) inspires and speaks to us. Our vision is a mechanism of memories, the reading will clearly be done through our existences, experiences, perceptions of the world.
Like vision, movements are also memories, they are repeated, personal
my gesture will never be exactly the same as other bodies, they differ not only biologically, but also in their
not only biologically, but also in their learning.
The bodies that I will polemically call tamed bodies, are those that in the practice of dance (for example the classical one), are trained to create equalities of gestures, symmetries, annulling the individuality of the performer. This symmetry comes from the beginning of humanity and meets this need for perfection.
Is symmetry important for this creation?
Since the basis of this creation is what we experience in 2020, and coming from an experience and a general feeling of incoherence and strangeness, it is closer to asymmetry.”

Andreia Morado

PRESENTED AS PART OF
THE FESTIVAL INTERLITRATOUR 2021 (NL)
EXHIBITION “FEMALE PROTAGONISM IN THE ARTS, DESIGN, AND ARCHITECTURE, 2024 – Salvador/BA/BR

“Les images se succèdent, dans le crépuscule entre les mots et les gestes, donnant des ailes à un moment imaginaire. L’intention du corps vient de la folie, alliée de moments de profonde mutation. C’est ici que naît la volonté d’être, même dans l’obscurité. Une ligne suspendue, tout comme le temps… une nouvelle façon de voir le corps. Un corps de matière emprisonné entre des murs, des barrières à la lumière, à l’extérieur, à l’air, à la liberté…

C’est le moment de repenser cette expérience dormante les yeux ouverts, face à la fenêtre. La perception de l’objet nous inspire et nous parle. Notre vision est un mécanisme de mémoire, la lecture se fera clairement à travers nos existences, nos expériences, nos perceptions du monde. Tout comme la vision, les mouvements sont aussi des souvenirs, ils se répètent, personnels. Mon geste ne sera jamais exactement le même que celui des autres corps, ils diffèrent non seulement biologiquement, mais aussi dans leur apprentissage.

Les corps que j’appellerai polémiquement les corps apprivoisés, sont ceux qui dans la pratique de la danse (par exemple la danse classique), sont entraînés à créer des égalités de gestes, des symétries, annulant l’individualité du performer. Cette symétrie remonte aux origines de l’humanité et répond à ce besoin de perfection. La symétrie est-elle importante pour cette création ? Puisque la base de cette création est ce que nous avons vécu en 2020, et que cela vient d’une expérience et d’un sentiment général d’incohérence et d’étrangeté, elle est plus proche de l’asymétrie.”

Andreia Morado