TANTO MAR, TANT DE MER

Collectif residency • Brussels 2020
EXPOSITION > 01 >> 15/07 – Hall SeeU, Ixelles – Bruxelles

Aline Yasmin, Monica Musoni, Sonia Renzo Dalvi, Flavio Maciel de Souza / Andrea Morado / Leonardo Alan / Maria João Floxo/ Sonia Aniceto
Textes: Aline Yasmin/Monica Musoni

For a month, a group of artists gathered and conceived installations, performances, and various activities to celebrate Lusophony. The works were exhibited in the large hall of the SeeU occupation in Ixelles, where the association’s residence and co-creation center was also located.

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Pendant un mois, un groupe d’artistes s’est réuni et a conçu des installations, des performances et diverses activités pour célébrer la lusophonie. Les œuvres ont été exposées dans le grand hall de l’occupation SeeU à Ixelles, où se trouvait également le centre de résidence et de co-création de l’association.


TANTO MAR, Video Installation

There is a woman girl who runs between the landscapes. Between the fog of the unknown, the sea ahead that awaits you, it will certainly be the line that connects you and at the same time divides you. This being between the sea and the territory, more precisely in Portugal, has not yet made the crossing but is there waiting for you. We know that the sea will always be there and that makes her dream. And from there, where you can arrive and leave – so much sea, so much sea.
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Il y a une femme qui court entre les paysages. Entre le brouillard de l’inconnu, la mer devant qui vous attend, ce sera certainement la ligne qui vous connecte et en même temps vous divise. Cet être entre la mer et le territoire, plus précisément au Portugal, n’a pas encore fait la traversée mais elle est là qui vous attend. Nous savons que la mer sera toujours là et cela la fait rêver. Et de là où vous pouvez arriver et partir – tant de mer, tant de mer.

Direction > Aline Yasmin
Photos > Monica Musoni
Artistic installation > Renzo Dalvi
Edition > Alex Cepile and Aline Yasmin
Soundtrack= > Flavio Maciel de Souza / Andrea Morado / Leonardo Alan / Maria João Floxo / Alex Cepile


AFFECTIVE MEMORY , Installation

We are constituted by a network of memories. Imaginary territories, idealized or not. The existence that is constructed by the choices and the life itself in its interconnections of memories, or their absence. What remains corporalized through vague images is enriched in the perception of affections. We must always think about the paths taken. Could they be the ones we should have taken?
Could it be the value of freedom in time in our movements or in the sense of belonging? The door invites us to contemplation and subtle reflection, opposing the speed at which we move in the world today.

The fragment of the Portuguese poet Sophia de Mello Breyner Andersen “Here time passionately finds its own freedom…” takes us on this journey.Conception > Aline Yasmin, Monica Musoni, Sonia Renzo Dalvi, Flavio Maciel de Souza / Andrea Morado / Leonardo Alan / Maria João Floxo, Sonia Aniceto

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Nous sommes constitués par un réseau de souvenirs. Des territoires imaginaires, idéalisés ou non. L’existence qui se construit à travers les choix et la vie elle-même dans ses interconnexions de souvenirs, ou leur absence. Ce qui reste corporel à travers des images vagues s’enrichit dans la perception des affections. Nous devons toujours réfléchir aux chemins empruntés. Pourraient-ils être ceux que nous aurions dû prendre ? Est-ce la valeur de la liberté dans le temps dans nos mouvements ou dans le sentiment d’appartenance ? La porte nous invite à la contemplation et à la réflexion subtile, en opposition à la vitesse à laquelle nous nous déplaçons dans le monde d’aujourd’hui. Le fragment de la poétesse portugaise Sophia de Mello Breyner Andersen “Ici, le temps trouve passionnément sa propre liberté…” nous emmène dans ce voyage. Conception > Aline Yasmin, Monica Musoni, Sonia Renzo Dalvi, Flavio Maciel de Souza / Andrea Morado / Leonardo Alan / Maria João Floxo, Sonia Aniceto.


TRANSVERSUS , Poetical installation

The crossing depends on a collective or a person crossing a place, a territory, a thought. This journey can cross subjective territories tinged with affections. The body is omnipresent and the “dress”, a kind of skin which protects and imprisons it. Its net, a topography of the imaginary, unfolds and describes a trajectory; draws the gesture and the trace of time; launches the emancipation. Transversus is presented as a metaphor for human and transatlantic interconnections.
An installation by Sónia Aniceto, performance by Maria João Flôxo, and poem by Aline Yasmin.
Video and soundtrack Alex Cepile, Voice by Fanny Schaepelynck
Images by Monica Musoni and Toni da Silva

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Le passage dépend d’une traversée collective ou individuelle d’un lieu, d’un territoire, d’une pensée. Ce voyage peut traverser des territoires subjectifs teintés d’affections. Le corps est omniprésent et la “robe”, une sorte de peau qui le protège et l’emprisonne. Son réseau, une topographie de l’imaginaire, se déploie et décrit une trajectoire; dessine le geste et la trace du temps; lance l’émancipation. Transversus est présenté comme une métaphore des interconnexions humaines et transatlantiques.

Une installation de Sónia Aniceto, une performance de Maria João Flôxo et un poème d’Aline Yasmin.
Vidéo et bande sonore d’Alex Cepile, voix de Fanny Schaepelynck Images de Monica Musoni et Toni da Silva.

…Je dois mourir mille fois aujourd’hui pour me rappeler de comment submerger 
Je dois survivre comme naufragée que je suis 
Et écrire avec un crayon pour effacer sans traces 
J´ai des yeux tristes depuis toujours, mais reste un chemin entre la tête et la bouche entre-ouverte 
Je dois mourir plusieurs fois pour me rappeler de tout ce que j´ai déjà oublié avant de dormir  
Et  pour savoir qui j’étais avant d´être là
Dans ce « moto continuum »
De cet absurde qu´est la vie
Je dois nager deux mille kilomètres pour me perdre 
En attendant de me trouver 
Et respirer longuement  
Je dois effacer sans douleur la marque 
de l’histoire
Parce que tout cela 
Pied sur pied
Sans pudeur 
Sans peur
Enlève mon masque au réveil …


VIDEO PERFORMANCE

LE BATEAU, installation

Everything moves more than itself. It is no longer the bodies, the subjects, the matters that interfere with the world, but rather, the movement of each of them that makes up what we are as the world. It is this insatiable impulse that moves forward like a boat that cuts through the waters as it passes. The boat-body and the boat in the dimension of departure and arrival who equally advance – also contrary to the direction of the tide. Both resist and in the tension of the incessantly displaced bodies, lives, races, and cultures are mixed. The man who seeks and anchors himself and gives meaning to his own history.
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Tout bouge plus que soi-même. Ce ne sont plus les corps, les sujets, les matières qui interfèrent avec le monde, mais plutôt, le mouvement de chacun d’eux qui constitue ce que nous sommes en tant que monde. C’est cette impulsion insatiable qui avance comme un bateau qui coupe les eaux au fur et à mesure de son passage. Le corps-bateau et le bateau dans la dimension de départ et d’arrivée qui avancent également – également à l’encontre de la direction de la marée. Tous deux résistent et dans la tension des corps, des vies, des races et des cultures incessamment déplacés, se mélangent. L’homme qui cherche et s’ancre lui-même et donne un sens à sa propre histoire.



TERRA MATER, performance

The bodies are born from the same matter, they move, feel, meet…”.

Starting from the work “Somos”, by Sidnei Tendler, the performance “Terra Mater” arises from the will to reinforce the idea that every human being comes from the same Origin.
We were born into a world that leads us to an Alienation, to a construction of senses, which makes us absent from our primary wills, and ends up taking us away from nature. The disharmony led us to the current state, where the conflicts, the destruction of our planet seems to have no return. The consciousness of our origin “Terra Mater” unites us in a harmonious “We are”, and thus can change the world.
Performance by Andreia Morado + Leonardo Alan 

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Les corps naissent de la même matière, ils bougent, ressentent, se rencontrent…”. À partir de l’œuvre “Somos” de Sidnei Tendler, la performance “Terra Mater” émerge de la volonté de renforcer l’idée que chaque être humain vient de la même Origine.

Nous sommes nés dans un monde qui nous conduit vers une Aliénation, vers une construction de sens qui nous rend absent de nos volontés premières et finit par nous éloigner de la nature. L’absence d’harmonie nous a conduits à l’état actuel, où les conflits, la destruction de notre planète semblent ne pas avoir de retour en arrière. La conscience de notre origine “Terra Mater” nous unit dans un harmonieux “Nous sommes”, et ainsi, nous pouvons changer le monde.

Performance par Andreia Morado + Leonardo Alan
Guidance Aline Yasmin

VIDEO PERFORMANCE